Ce samedi 3 septembre marque les trois ans du Grenelle des violences conjugales. Pendant trois mois, le Gouvernement s’était réuni en 2019 avec des associations pour traiter ce fléau, l’identifier et proposer des mesures. Si beaucoup d’avancées ont été faites depuis et mises en œuvre, les violences contre les femmes et les féminicides ne font toujours pas parties du passé et sont encore trop d’actualité. Ce Grenelle nous a demandé une forte mobilisation pour revoir des politiques publiques traditionnelles parfois bien ancrés et légiférer dans de nombreux textes de lois.
Les avancées depuis 2019
- Les violences contre les femmes ne sont plus un tabou
- Accessibilité du 3919, 7 jours sur 7 et 24h sur 24
- Augmentation des places d’hébergements, développement des bracelets antirapprochements et des téléphones grave danger
- Amélioration de la délivrance des ordonnances de protection
- Formation des personnels de police et augmentation du nombre d’intervenants sociaux dans les commissariats
- Reconnaissance de l’impact des violences conjugales sur les enfants
- Amélioration du suivi des auteurs : ouverture de 30 centres
- Interdiction des logiciels espions
- Reconnaissance du suicide forcé
- Mise en place de la mission d’intérêt général permettant le déploiement national de la Maison des Femmes (5 millions d’euros)
Les mesures sur lesquelles poursuivre dans les cinq prochaines années
- Informer et sensibiliser dès le plus jeune âge : éducation à la vie affective et sexuelle dès le collège
- Lancement d’une mission parlementaire sur la mise en place d’une justice spécialisée
- Mise en place d’un pack “nouveau départ” : expérimentation d’un dispositif permettant d’accompagner le départ des femmes victimes de violences de leur domicile
- Nouvelle augmentation des places d’hébergement : 10 000 places supplémentaires notamment dans les zones rurales et en Outre-mer en 2023
- Doublement de la présence policière dans la rue ainsi que du nombre d’enquêteurs spécialisés
- L’outrage sexiste devient un délit et son montant sera triplé
- Création d’un fichier de prévention des violences intrafamiliales
- Possibilité de déposer plainte hors d’un commissariat de police avec la signature de 145 conventions avec des établissements hospitaliers
Je resterai mobilisé sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes au cours de ce mandat. Un mandat pendant lequel nous devons rester toutes et tous mobilisés. En tant que vice-président de la Délégation aux droits des femmes, nous pourrons porter les premières mesures dans le cadre du projet de loi de finances et de financement de la sécurité sociale.