Comme chaque année, la journée des associations – qui a eu lieu le même jour sur les trois villes de notre circonscription ce 3 septembre – a été un moment particulièrement important de la rentrée. Comme chaque année, cette journée a été l’occasion de saluer l’ensemble des associations et des bénévoles qui font vivre notre territoire, nos solidarités, notre histoire. Merci à chacune et chacun pour leur investissement. Nous leur devons tant. Comme chaque année, cette journée a été l’occasion pour nombre d’entre nous de trouver une activité sportive, culturelle, artistique, sociale, musicale dans laquelle s’investir, s’épanouir, servir les autres. Comme chaque année, cette journée a aussi été l’occasion d’avoir de nombreux échanges et de partager ensemble les enjeux de cette nouvelle rentrée.
Au fil des allées, j’ai été frappé par le nombre de personnes qui m’ont souhaité bon courage pour nos travaux à l’Assemblée nationale. Ce message d’encouragement, je ne le prends pas forcément comme un témoignage de soutien à la politique que nous menons, mais plutôt comme une inquiétude vive quant aux difficultés et aux attaques auxquelles notre vie démocratique est aujourd’hui confrontée. L’agitation permanente des colères, des haines et des fausses informations via les réseaux sociaux ou les positions de certains responsables politiques, les polémiques et la conflictualisation incessante des débats, la caricature permanente du moindre propos par des animateurs d’émissions télé, sont autant d’éléments qui viennent aujourd’hui mettre en danger notre modèle démocratique. Pour se rassembler, relever les défis auxquels il est confronté, pour réduire les inégalités, renforcer son attractivité et ses services publics, réconcilier ses territoires les uns avec les autres, notre pays a besoin de retrouver un certain art de la nuance et du débat public, une volonté de construire une société du consensus et non du conflit permanent. C’est pour ma part ma conception de l’engagement citoyen et politique. Je compte bien œuvrer dans ce sens.
Sans surprise, les sujets de la crise énergétique et climatique se sont grandement invités dans les échanges de cette rentrée. Les inquiétudes sont réelles et bien perçues par chacune et chacun. Au sortir de la pandémie du Covid-19 et au moment où l’on sent bien que la guerre en Ukraine, c’est-à-dire en Europe, commence à s’installer pour durer, nous devons tout mettre en œuvre pour protéger le pouvoir de vivre de nos concitoyens tout en adaptant et transformant notre modèle économique. C’est le sens de l’action que nous menons et des textes que nous avons adoptés cet été. La période de l’abondance et la surconsommation est terminée. C’est un fait et le Président de la République Emmanuel Macron a eu raison d’évoquer ce sujet et d’impulser la construction d’une politique nationale de sobriété énergétique.
L’été que nous venons de vivre est par ailleurs venu nous rappeler une nouvelle fois que les conséquences du réchauffement climatique ne sont pas pour demain mais qu’elles sont déjà une réalité. Les conséquences, super-feux, inondations, hausse du nombre de jours de fortes chaleurs, sécheresses, hausse du nombre de personnes qui n’ont plus accès à l’eau à travers le monde, famines, conflits liés à ces changements sont une réalité qui doivent nous inviter à agir plus vite pour adapter nos territoires au réchauffement climatique, pour changer nos modes de consommation, de déplacement, de production, de commerce. Dans ce cadre, d’ailleurs, nous ne pourrons continuer encore longtemps à subventionner publiquement le prix de l’essence sans avoir à côté une politique de diversification de nos modes de transports urgente et ambitieuse. Nous ne pouvons indéfiniment assumer une politique publique qui accentue à la fois la dette budgétaire et la dette écologique.
Au fond, l’été que nous venons de vivre n’est pas une prise de conscience, mais une invitation à revoir la manière dont nous abordons le défi du réchauffement climatique. La question n’est plus de savoir comment nous agirons lorsque les conséquences du réchauffement climatique se feront ressentir, mais face à l’accélération de celui-ci, comment pouvons-nous agir plus vite et comment pouvons-nous assurer le financement de la transition écologique et énergétique. Dans les semaines qui viennent je vous proposerai plusieurs temps d’échanges sur ces sujets majeurs de notre époque.
En cette rentrée de septembre, je tiens enfin ici à souhaiter une belle année scolaire à tous les élèves et à l’ensemble des agents de l’éducation nationale et du monde scolaire. Sous l’impulsion de notre ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, je tiens également à saluer la réussite de l’organisation de cette rentrée qui, contrairement à ce qu’on a pu lire et entendre durant une partie de l’été, s’est bien passée. Merci aux agents de l’Éducation nationale et des collectivités territoriales qui comme chaque année ont agi avec un grand professionnalisme pour que cette rentrée scolaire se déroule dans les meilleures conditions. Bien entendu, les difficultés et les défis auxquels est confrontée notre école sont nombreux. Ils sont d’ordre humain, budgétaire, professionnel. Nous devons apporter des réponses et des moyens qui permettront à notre modèle éducatif de se renforcer le plus rapidement possible. Sur ce sujet, comme sur tous les autres, je demeurerai aux côtés de celles et ceux qui font ou essaient de faire, et non du côté de celles et ceux qui se contentent de commenter ou critiquer.
Belle rentrée à toutes et à tous,
Guillaume Gouffier-Cha