Mesdames, Messieurs,

Il y a encore quelques semaines, nous regardions les informations et ce qui se passait en Chine, en Iran ou en Italie comme quelque chose de lointain. Ce virus au nom technique, covid-19, paraissait inoffensif. Depuis, tout a changé. Nombre de nos concitoyens ont contracté cette maladie et trop déjà nous ont malheureusement quittés. Nous avons toutes et tous pris conscience de la gravité de la situation, de la dangerosité de ce que nous savons être aujourd’hui une épidémie d’ampleur mondiale. Les lieux publics ont fermé. Le confinement a été instauré et ce afin de freiner la progression de ce virus et de protéger des vies.

Les rues sont désertes, la vie sociale s’est arrêtée, nous sommes et nous devons rester chez nous. Une telle situation était jusqu’à présent réservée aux livres d’histoire qui nous rappellent notre passé et aux romans qui décrivent la dureté d’autres époques. Qui aurait pu imaginer que nous serions amenés à revivre une telle situation et si rapidement ? Aujourd’hui, l’heure n’est pas à savoir si nous aurions pu mieux anticiper ou mieux gérer cette crise sanitaire sans précédent depuis des décennies. Nous regarderons ces questions après, une fois que cette crise sera derrière nous. Aujourd’hui, le seul objectif est que nous soyons toutes et tous entièrement mobilisés en respectant toutes les consignes de confinement et d’applications des gestes sanitaires dits barrières. Nous devons rester à notre domicile, nous déplacer individuellement qu’en cas de stricte nécessité, adopter le télétravail dès lors que cela est possible et faire attention à nos proches, à nos voisins. Ces consignes sont particulièrement importantes alors même qu’au moment où j’écris ces lignes l’Italie déplore 475 morts de plus en 24 heures et la France 89. Par ailleurs, ce virus et ses complications touchent tout le monde, nous devons en avoir conscience, 50% des personnes qui sont en réanimation en France ayant moins de 60 ans. Il est important que nous nous rendions toutes et tous compte qu’une incivilité individuelle peut entrainer la mort. Les attestations de déplacements dérogatoires sont prévues pour nous permettre de nous déplacer pour les besoins strictement nécessaires et non pour se balader pendant des heures, aller sur les bords de Seine ou rendre visite à des amis.

Nous devons appliquer ces règles contraignantes pour éviter que le nombre de malades ne soit toujours plus important dans notre pays. Nous devons aussi le faire en pensant aux personnels de santé qui sont mobilisés comme jamais pour sauver des vies et endiguer la propagation de ce virus, aux femmes et aux hommes qui assurent la continuité de l’État et assurent notre sécurité dans cette période si particulière, à celles et ceux qui chaque jour travaillent dans les pharmacies, les commerces de bouches et les supermarchés pour que nous puissions continuer à nous soigner ou nous nourrir. A toutes ces personnes, nous devons des remerciements et une attention respectueuse.

Je sais que cette période est anxiogène. Elle bouleverse notre quotidien, elle est source d’inquiétudes et pour certains, hélas, de malheurs lorsqu’un proche est hospitalisé ou décède. Cette période est difficile, mais nous ne devons à aucun moment douter du fait que nous allons réussir à la surmonter et que nous en sortirons plus fort collectivement. Ce que nous vivons est une épreuve où l’individualisme consumériste n’a pas sa place et où la solidarité doit en permanence prévaloir. Et dans cette période d’urgence sanitaire, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger nos concitoyens, notre modèle social et notre économie. Une chose est certaine, ce n’est qu’ensemble que nous réussirons à vaincre cette crise sanitaire et à construire demain une société plus durable.

A toutes et à tous, durant cette période, prenez soin de vous et de vos proches.

A bientôt,

Guillaume Gouffier-Cha

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