Seul le prononcé fait foi
Excellences Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les parlementaires, chers collègues,
Mesdames et Messieurs les Ambassadrices et Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs techniques, d’agences et d’Administration,
Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités,
Chers amis,
C’est un réel plaisir de vous accueillir ce soir, après les riches échanges de cette journée, ici à la questure de l’Assemblée nationale en l’honneur du Fonds français Muskoka.
Mon propos inaugural sera bref. D’une part, parce que le cocktail convivial qui s’annonce aura probablement pour effet de réduire votre attention. D’autre part, et surtout, car celles et ceux qui parlent le mieux du Fonds français Muskoka, ce sont vous toutes et tous. Bénéficiaires, porteurs de projets, directeurs et directrices d’agences, bailleurs.
Et c’est au fond ce message que je souhaite vous passer en introduction des discussions que vous pourriez avoir ce soir : face aux évolutions du monde, nous devons unir toutes les forces, avec détermination et pragmatisme, pour défendre les droits humains et au premier rang desquels figure la santé des femmes et des enfants.
Les évolutions du monde, nous ne pouvons pas les nier. Elles nous touchent chaque jour, y compris en France. Mais ailleurs, et principalement sur le continent africain, elles bouleversent les populations, rendent encore plus vulnérables celles et ceux qui l’étaient déjà. Aujourd’hui, ces populations font face à un enchevêtrement des crises ou de défis. J’en citerai trois principaux.
Face à ce tableau, je vous l’accord peu réjouissant, nous ne devons pas nous résigner. Au contraire.
A l’heure où les discours de repli s’élèvent, où certains voudraient nous enfermer dans un vase clos, ignorant les enjeux du monde lequel nous vivons, il me paraît essentiel de rappeler cette conviction. Celle selon laquelle, nous ne pourrons faire face aux enjeux sur notre territoire que si nous les appréhendons à l’aune des défis de l’humanité. La France, pays des droits humains, pionnier et moteur dans l’aide internationale au développement, doit jouer un rôle particulier à cet égard et s’engager pleinement dans ce partenariat mondial pour défendre les droits, l’accès à la santé, l’éducation, la culture. C’est aussi pour nos concitoyens que nous devons le faire.
C’est pourquoi il me paraît essentiel d’inventer aujourd’hui un nouveau multilatéralisme, un « multilatéralisme de projet », plus proche des réalités de chaque situation et plus inclusif. Avec l’objectif de favoriser la participation de nombreux acteurs, y compris de la société civile, et d’encourager la coopération régionale.
Le fonds français Muskoka représente pour moi le modèle de cet avenir.
Lorsque je me suis rendu récemment au Bénin, cher Monsieur le Ministre, j’ai pu mesurer à quel point cette action était essentiel pour que nous puissions bâtir ensemble le futur de notre humanité.
Les visages, les sourires et les parcours de vies se croisaient sous nos yeux. Nous y avons rencontré ces lycéennes qui sensibilisent leurs camarades sur les menstruations, ces jeunes activistes qui accompagnent avec détermination chaque jour leurs communautés. Nous avons visité les équipes de soignants qui font avec les moyens du bord pour sauver la vie des enfants nés prématurés ou pour accompagner les jeunes femmes dans leurs parcours de santé.
La détermination des acteurs que nous avons rencontrés alors, celles des équipes du ministère de l’Europe et des affaires étrangères aussi, nous devons les garder en mémoire pour soutenir le travail du Fonds français Muskoka et pour continuer, avec exigence et détermination, notre engagement.
Vous pourrez compter sur le mien et, puisque nous sommes à l’Assemblée nationale, sur mon énergie pour mobiliser avec mes collègues autour de ce sujet.
Je vous souhaite donc d’agréables échanges ce soir, autour de ces réalités et de ces solutions.
Je vous remercie.